· Les Mairies d’Irun, Hondarribia et Hendaye ont envoyé une lettre aux autorités compétentes en expliquant la situation exceptionnelle de Bidasoa-Txingudi et en demandant l’adaptation de la règlementation et des mesures de flexibilité à cette situation.
· Ils ont aussi demandé que soit relancé le service de navette fluvial entre la ville d’Hendaye et celle d’Hondarribia.
Les trois maires José Antonio Santano, Txomin Sagarzazu et Kotte Ecenarro, ont signé une lettre qui réclame en urgence aux autorités espagnoles et françaises d’adapter la règlementation et les mesures de déconfinement à la réalité économique et sociale existant entre les trois villes. Concrètement, ils demandent d’autoriser le passage transfrontalier non seulement aux personnes résidentes, aux travailleurs transfrontaliers et à celles qui attestent par écrit avoir des motifs de force majeure ou d’une situation de nécessité, mais aussi à tous les habitants qui font indistinctement des activités de part et d’autre de la frontière dans leur vie quotidienne.
Moyennant un document destiné à Denis Itxaso, délégué du Gouvernement espagnol en Euskadi, à Eric Spitz, préfet des Pyrénées Atlantiques, à Hervé Jonathan, Sous-préfet de Bayonne, et à Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires Européennes et Extérieures, et Christophe Castaner, Ministre français de l’Intérieur, les trois Mairies expliquent que « Bidasoa Txingudi constitue une communauté de presque 100.000 habitants dans laquelle les relations transfrontalières forment une part primordiale dans sa vie quotidienne. Un tiers de la population d’Hendaye est de nationalité espagnole, ce qui crée un flux transfrontalier journalier considérable que ce soit pour des motifs professionnels ou pour des motifs familiaux ou sociaux. Selon un diagnostic effectué en 2018 par l’Euro-Région Nouvelle Aquitaine Euskadi Navarre, les travailleurs transfrontaliers sont estimés au nombre de 3.863 personnes. »
Au sujet de la règlementation actuelle au niveau national, aussi bien en France qu’en Espagne, le document souligne qu’elle « organise les déplacements internes et dans une certaine mesure les déplacements entre les pays, même si c’est sans tenir compte des particularités d’un territoire transfrontalier comme Bidasoa-Txingudi, qui constitue une unité géographique, économique et sociale. »
Ainsi, en Espagne, et concrètement en Euskadi, sont permis les déplacements à l’intérieur des territoires historiques et entre les communes voisines de différents territoires, et pourtant les déplacements entre Hendaye et Irun/Hondarribia se voit limitée car soumis aux stricts contrôles à la frontière entre les deux pays.
En France, le plan de déconfinement permet des déplacements dans un rayon de 100 km ou à l’intérieur du même département ou avec une attestation de justification si l’on dépasse cette limite, mais seulement sur le territoire français. Cela ne prend pas en compte les déplacements de courte distance entre les villes frontalières voisines d’Hendaye et Irun si ce n’est pas pour des motifs professionnels ou de force majeure et avec une attestation de justification.
Cette réalité affecte de manière considérable la population transfrontalière des trois villes susmentionnées et complique particulièrement des aspects de la vie quotidienne tels que l’organisation des familles ou les visites à des proches. Il existe par exemple des cas où les personnes âgées d’Hendaye qui se trouvent dans des maisons de retraite à Irun ou Hondarribia ne peuvent pas être visités par leur famille.
On explique de même dans ce document que l’Hôpital de la Bidassoa accueille des urgences sanitaires d’Hendaye et que la prestation de services entre les entreprises des deux côtés de la frontière est multiple. La règlementation actuelle affecte également la réalisation de diverses démarches, par exemple les opérations bancaires.
Etant donné que les trois villes s’avèrent être dans des zones favorables en ce qui concerne l’impact du virus, les Mairies ont demandé en urgence aux autorités des deux pays de prendre en considération la situation particulière de cette zone transfrontalière qui constitue une unité géographique, économique et sociale, en adaptant les mesures de flexibilisation et la règlementation à cette réalité, et en facilitant la transition vers la normalité dans cette situation exceptionnelle.
La requête s’étend par ailleurs au trafic fluvial, en demandant la réouverture du service de transport qui unit la ville d’Hendaye à la ville d’Hondarribia à l’embouchure de la Bidassoa.
Tout ceci, bien entendu, sans omettre les mesures de sécurité visant à vaincre la situation causée par le COVID-19 et dans la mesure où la situation sanitaire le permet.
Todo ello sin obviar, por supuesto, las medidas de seguridad para vencer la situación causada por la COVID-19 y siempre que las situaciones sanitarias lo permitan.